Semis à la volée 2021

Semis des couverts végétaux à la volée

Cette année nous avons testé le semis de couverts d’interculture à la volée. C’est une technique qui fait ses preuves en France dans les essais d’AgroTransfert depuis trois ans en conditions sèches. La technique consiste à épandre les semences à la volée avant moisson dans la culture en place avec un semoir à engrais. Ainsi, la semence profite de l’humidité présente sous ce « mulch », ce qui facilite la germination et le développement du couvert en condition sèche. La technique a fait ses preuves aussi cette année en condition humide : les couverts ont pu être semés alors que les terres étaient trop humides pour pouvoir les semer classiquement dans de bonnes conditions.

Pour réussir ses couverts à la volée il faut tout de même respecter quelques points :Une image contenant pierre, fermer

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  • Faire un enrobage de semences avec de la mélasse et de l’argile pour permettre un épandage homogène, la démarche à suivre est expliquée ici : http://cultivons-les-couverts.agro-transfert-rt.org/pellet/. On a tout de même remarqué qu’avec des grosses graines comme du tournesol il est parfois nécessaire de multiplier par deux les quantités de mélasse et d’argile pour obtenir un beau mélange.
  • Choisir ses espèces de semences : toutes les espèces ne sont pas adaptées à la volée, il convient d’adapter son mélange pour multiplier ses chances de réussite. Pour le Moha, les trèfles, le Nyger et la moutarde d’abyssinie il convient d’augmenter les densités de semis de 10%. Des espèces tardives à floraison sont préconisées.
  • Ne pas épandre trop tôt, l’idéal est de semer 2 semaines avant la moisson. Il ne faut donc pas trop anticiper ses semis (surtout lors d’étés capricieux comme cette année…)

Source : AgroTransfert

Source: AgroTransfert

 

Côté économique : le coût de l’enrobage des semences est estimé entre 15 et 30€/ha. Le coût d’un passage de semoir à engrais est d’environ 4€/ha contre 30€ pour un semis direct. Le coût d’implantation est donc similaire voir moindre si on prend en compte l’usure du matériel. En revanche en termes de temps de travail, l’avantage est clairement au semis à la volée.

Premier résultat d’essai : nous avons testé plusieurs mélanges et plusieurs distances d’épandage (de 27 à 42m) :

-phacélie, Vesce, Tournesol, Nyger et lin

-Phacélie, vesce, Tounesol, radis

-Vesce, phacélie, radis fourrager, trèfle d'alexandrie, tournesol

Les parcelles ont été semées entre le 27 juillet et le 4 août. Les levées sont belles mais la qualité de l’enrobage montre parfois une différence d’homogénéité dans la parcelle, les premiers comptages de levées montrent une belle régularité avec tout de même moins d’espèces à 15m de la trace de pulvérisateur. Dans une des parcelles, les pressages tardifs de cette année ont un peu abimés le couvert, il faut donc être vigilant à ne pas trop anticiper le semis.

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En bref, c’est une technique prometteuse qui permet de maximiser la biomasse de ses couverts quelques soit l’année si l’on respecte les quelques points d’attentions. Cette année, les implantations de couverts ont été difficiles et pendant que nous cherchons les fenêtres météo pour semer nos couverts, les couverts semés à la volée étaient déjà bien implantés. Les semis de couverts à la volée semblent garder leurs potentiels et leurs intérêts en toutes circonstances mais il faut accepter une petite perte d’homogénéité due à la régularité de l’épandage.

 

Une image contenant extérieur, herbe, vert, plante

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Couvert semé à la volée, photo prise le 13/09/21

Plus d’infos ici : https://www.greenotec.be/pages/c-est-pratique/optimiser-ses-intercultures/cultivons-les-couverts.html