Les systèmes en agriculture de conservation des sols (ACS) sont souvent considérés comme davantage sujets aux attaques de limaces. Et en effet, en implantant des intercultures, en amenant légumineuses et colza dans la rotation, en réduisant le travail du sol, on offre à ces ravageurs le gîte et le couvert !

Photo : Greenotec
Cependant, si les pratiques de l’ACS favorisent la limace, elles préservent également toute la palette de leurs ennemis naturels. Compter sur la régulation naturelle des ravageurs ne peut toutefois se considérer à court terme, car c’est un processus qui s’installe en plusieurs années… pour aboutir sur un écosystème fragile, sensible à toute perturbation.
Afin d’entamer ou de préserver un cercle vertueux, il est donc essentiel de raisonner au mieux la lutte contre les limaces. Cela doit se faire impérativement par une surveillance des populations (pour chacune des parcelles) et n’intervenir alors chimiquement et/ou mécaniquement que si un risque pour la culture est avéré.
Cette année, l’absence de longue période de sécheresse estivale est un facteur favorisant encore la présence des limaces dans les systèmes AC. Des premiers exemples de perte nous sont parvenus en colza, mais il est encore temps d’agir en prévision des semis de céréales d’hiver.